But: Etude pilote de faisabilité de la lithotritie extra-corporelle (LEC) sous anesthésie
générale (AG) dans le même temps que la CPRE.
Patients et Méthodes: De juin 2007 à mai 2008, 8 patients (5 hommes et 3 femmes, âge moyen 53,5 ans) atteints
d'une pancréatite chronique calcifiante (alcool: n=5, hyperparathyroïdie: n=1, idiopathique:
n=2) ont été adressés pour un traitement endoscopique incluant la LEC. La lithotritie
a été réalisée sous AG dans la même séance que la CPRE, certains patients ayant également
eu des séances précédentes sans AG. Le lithotriteur Lithoskop® (Siemens) dédié au
traitement des calculs urinaires, est équipé d'un repérage radiologique et échographique.
Les critères étudiés ont été: facilitation de la CPRE, effets secondaires de la LEC,
besoins en antalgiques, poids, disparition de la cible, recours à la chirurgie.
Résultats: Avant la LEC, les symptômes étaient: pancréatites aiguës (PA) répétées (n=2), douleur
chronique (n=2), PA et douleur (n=4). La consommation d'antalgiques concernait 6 patients
(classe II et IIII: n=5), classe I: n=1). Le nombre de PA avant traitement était ≥3
(n=3), <3 (n=3), 0 (n=2). La perte de poids était >5kg (n=5), <5kg (n=2),
absente (n=1). La CPRE était tentée avant la LEC dans 6 cas: 3 échecs (caractère obstructif
complet du calcul), 3 succès partiels (prothèse pancréatique de petit calibre, pontant
le calcul). La LEC a été réalisée au cours d'une hospitalisation et a été bien tolérée.
Dans un cas, des anomalies endoscopiques à type de piqueté purpurique dans l'antre,
ont été signalées. La cible était un calcul céphalique radio-opaque situé dans le
canal pancréatique principal, mesurant de 10–20mm. La LEC durait 45 minutes et comportait
3500–4500 coups. Au total, 1 seule séance (n=3), 2séances (n=2), 3séances (n=2) et
7séances (n=1) ont été réalisées. La cible a été détruite totalement (n=2) ou partiellement
(n=4). La lithotritie a paru inefficace chez 2 patients. La CPRE initialement impossible
chez 2 patient s'est avérée un succès dans tous les cas après la LEC, permettant la
mise en place d'une prothèse de 7 French et 10 French. Après un suivi moyen de 7,75
mois après la LEC, 5 patients avaient toujours une prothèse pancréatique, la douleur
était améliorée dans tous les cas, il n'y avait pas de nouvelle poussée de pancréatite
aiguë, le poids était augmenté (n=3) ou stable (n=5). Un patient a cependant présenté
un pseudo-kyste surinfectéà distance du retrait des prothèses, traité par une nouvelle
intubation pancréatique. Aucun patient n'a été opéré.
Conclusion: la LEC semble aider le traitement endoscopique de désobstruction canalaire dans la
PCC chez 6/8 patients. Notre faible effectif ne permet pas cependant de dégager des
facteurs de bonne réponse.