Endoscopy 2012; 44(03): 308
DOI: 10.1055/s-0032-1306671
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Commentaire de travail de I. Tarantino et al., pp. 246

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Publication Date:
21 February 2012 (online)

I. Tarantino, M. Traina, F. Mocciaro, L. Barresi, G. Curcio, M. Di Pisa, A. Granata, R. Volpes, B. Gridelli. Fully covered metallic stents in biliary stenosis after orthotopic liver transplantation

La sténose de l’anastomose bilio-biliaire est l’une des plus fréquentes complications à moyen terme de la transplantation hépatique. De nombreux travaux ont étudié l’intérêt et les résultats de la dilatation et des prothèses endoscopiques dans ce contexte. Les plus récents se sont intéressés à l’emploi de prothèses expansives métalliques entièrement ou partiellement couvertes, dont l’intérêt potentiel est de calibrer l’anastomose à un calibre supérieur à celui de prothèses plastiques, tout en demeurant extractibles après quelques mois d’implantation. Cette étude italienne a utilisé des prothèses coréennes entièrement couvertes et munies dans une partie seulement de l’étude de “flaps” visant à prévenir la migration de la prothèse. L’étude, qui semble en partie rétrospective, comportait 2 sous-groupes, l’un de 15 patients traités pour la première fois de leur sténose, l’autre de 39 patients, chez qui une sténose persistait après un premier traitement par prothèse plastique. La prothèse métallique était laissée en place 2 mois puis retirée avant une période de suivi rapportée d’un peu moins de 2 ans. Curieusement, le succès était plus fréquent dans le groupe en échec de prothèse plastique que dans le groupe “naïf”: 53.3% de succès dans ce dernier contre 71.8%, le succès étant défini comme la résolution de la sténose. Le taux de récidive de sténose était de 15% dans un délai de 8.5 mois dans le groupe échec de prothèse plastique, avec un taux de migration de prothèse de 33%, contre respectivement 25% et 47% dans le groupe “naïf”. Les auteurs concluent que les prothèses expansives couvertes ne sont pas un bon choix de 1er traitement, mais sont une bonne alternative en cas d’échec de prothèse plastique. Ce résultat est atypique et les auteurs n’apportent pas d’explication ou hypothèse pour justifier ces données qui pourraient être liées à un biais de sélection étant donné le faible effectif du second groupe. Entre autres points, le siège et la longueur de voie biliaire de part et d’autre de la sténose ne sont pas analysés. Il reste que comme d’autres études, celle-ci montre bien que la principale faiblesse des prothèses expansives couvertes, dans les voies biliaires comme ailleurs, est le taux élevé de migrations spontanées, qui peut en limiter l’utilisation plus large.