Endoscopy 2013; 45 - A6780
DOI: 10.1055/s-0033-1336111

Résultat de l'enquête SFED 2011 sur la coloscopie: une semaine d'endoscopie en France

M Barret 1, C Boustière 2, JM Canard 1, JP Arpurt 3, D Bernardini 4, P Bulois 5, S Chaussade 1, D Heresbach 6, I Joly 7, J Lapuelle 8, R Laugier 9, G Lesur 10, P Pienkowski 11, T Ponchon 12, B Pujol 12, B Richard-Molard 13, M Robaszkiewicz 14, R Systchenko 15, C Cellier 1
  • 1Paris
  • 2Aubagne
  • 3Avignon
  • 4Toulon
  • 5Lille
  • 6Cannes
  • 7Saint-Brieuc
  • 8Toulouse
  • 9Marseille
  • 10Boulogne-Billancourt
  • 11Montauban
  • 12Lyon
  • 13Bordeaux
  • 14Brest
  • 15Irigny

Orateur: M Barret

Introduction:

Cette nouvelle enquête prospective évalue la pratique de la coloscopie et ses performances diagnostiques en France.

Patients et Méthodes:

Un questionnaire en ligne a été envoyé à 2600 gastroentérologues français, selon les modalités définies en 2010. Les données de toutes les coloscopies réalisées pendant 5 jours consécutifs et les résultats histologiques correspondants étaient renseignés en ligne. Les données démographiques et les conditions d'activité des gastroentérologuesayant répondu ont été recueillies et comparées aux données nationales de l'Ordre des Médecins. Les résultats ont été extrapolés à l'année 2012, et les facteurs associés au taux de détection d'adénome (TDA), de polype ou de cancer colorectal (CCR) ont été déterminés.

Résultats:

342 gastroentérologues représentatifs de la spécialité ont fourni des données sur 3266 coloscopies. La coloscopie était complète dans 90% des cas. Les patients étaient des hommes dans 48% des cas, âgés de plus de 50 ans dans 77% des cas. Les indications de la coloscopie étaient le dépistage du cancer colorectal dans 43% des cas, des symptômes digestifs dans 39% des cas. Une résection de polype était réalisée dans 35.5% des cas, et les lésions étaient > 10 mm dans 21% des cas, n > 3 dans 14% des cas. Les taux de détection d'adénome et d'adénocarcinome étaient de 17,7% et 2,9% des cas, respectivement. Les facteurs associés à un TDA élevé étaient le sexe masculin (p < 0,0001), un âge > 50 ans (p < 0,0001), les facteurs de risque familiaux de cancer colorectal (p = 0,0002), un antécédent personnel de polype ou de cancer colorectal (p < 0,001), et un test Hemoccult® positif (p = 0,0008). Le taux de CCR était trois fois plus élevé chez les patients n'ayant jamais bénéficié d'une coloscopie (4,2% vs. 1,4%, p < 0,0001).

Conclusion:

Cette enquête 2011 nous apporte des apporte des données actualisées sur la pratique et les performances de la coloscopie en France en particulier concernant le taux de polypes détectés avec leur histologie. Ces résultats confirment le rôle essentiel de la coloscopie dans la prévention du cancer colo-rectal et la nécessité d'avoir des outils validés pour évaluer la qualité de nos examens.

Remerciements, financements, autres:

Cette enquête est le résultat d'un travail collaboratif du Conseil d'Administration de la SFED, avec un partenariat financier du Laboratoire Norgine Remerciements à la société Alsasys et au Pôle Information Médicale Evaluation Recherche (IMER).

Structure: Endoscopie – imagerie