Endoscopy 2014; 46(08): 823
DOI: 10.1055/s-0034-1389705
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Commentaire de travail de Shavakhi A et al., pp. 633

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Publication Date:
29 August 2014 (online)

Ahmad Shavakhi, Soghry Soleiman, Ali Gholamrezaei, Mahsa Khodadoostan, Sara Shavakhi, Abdolmajid Tahery, Mohammad Minakari. Premedication with sublingual or oral alprazolam in adults undergoing diagnostic upper gastrointestinal endoscopy.

Commentaires: Marine Camus, Laurent Heyries, Elodie Metivier-Cesbron, Yann Le Balleur, Stéphane Koch, Gilles Lesur

La littérature est riche d’études sur la sédation en endoscopie et dans le registre des benzodiazépines c’est le midazolam et le diazépam qui ont fait l’objet des plus nombreuses publications. Une équipe iranienne propose une première étude clinique sur l’efficacité de la prémédication par alprazolam avant la réalisation d’une endoscopie digestive haute diagnostique.

Cette étude prospective et randomisée a réparti de façon aléatoire les patients en 4 groupes de 55 personnes. Dans le premier les patients recevaient 0,5 mg d’alprazolam en sublingual 30 minutes avant la procédure, dans le deuxième groupe le même dosage par voie orale, dans le troisième groupe un placebo sublingual et dans le dernier groupe un placebo par voie orale. L’opérateur ne connaissait pas les modalités de prémédication.

Les résultats montrent une différence significative en faveur de la prise sublinguale d’alprazolam sur la diminution significative de l’anxiété avant la procédure et globalement une amélioration de la tolérance de la procédure pour les patients prémédiqués par l’alprazolam et ce surtout pour la forme sublinguale. Toutefois, dans ce groupe le temps de procédure était plus raccourci ce qui pourrait en partie expliquer la meilleure tolérance. En revanche, le taux de recours à une sédation plus profonde était quasi identique dans chacun des 4 groupes (5 à 7 personnes sur 55). Les effets secondaires notés avec cette molécule étaient la somnolence dans 7,2 %, plus rarement des céphalées et des nausées. Significativement plus de patients ayant bénéficié de la prémédication en sublinguale par rapport à ceux ayant reçus le placebo étaient prêts à un nouvel examen dans les mêmes conditions.

Compte tenu de l’accès de plus en plus limité dans certains centres à l’anesthésie par les anesthésistes, cette question de la sédation et de la tolérance des procédures endoscopiques diagnostiques est primordiale. L’impact potentiel de ces résultats sur la pratique clinique est donc intéressant notamment de par leur simplicité.