Endoscopy 2018; 50(03): 311
DOI: 10.1055/s-0038-1623345
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Georg Thieme Verlag KG Stuttgart · New York

Le traitement des rectites radiques Hémorragiques par la coagulation au plasma d'argon

F Miyabe
1   Rabat, Maroc
,
F Rouibaa
1   Rabat, Maroc
,
S Berrag
1   Rabat, Maroc
,
F Nejjari
1   Rabat, Maroc
,
S Jamal
1   Rabat, Maroc
,
M Tamzaourte
1   Rabat, Maroc
,
A Aourarh
1   Rabat, Maroc
› Author Affiliations
Further Information

Publication History

Publication Date:
26 February 2018 (online)

 

Introduction:

La rectite radique chronique est une complication de la radiothérapie pour des tumeurs pelviennes malignes. Une complication fréquente et parfois grave est la rectite radique hémorragique. La Coagulation au Plasma d'Argon (CPA) est une technique d'électrocoagulation qui semble être une alternative efficace et peu coûteuse.

L'objectif de cette étude était d'évaluer l'efficacité de la CPA, ainsi que la tolérance des patients pour la procédure, dans le traitement des rectites induites par la radiothérapie.

Patients et Méthodes:

67 patients traités par CPA pour rectites radiques chroniques hémorragiques ont été analysés rétrospectivement entre janvier 2014 et juin 2017. Des séances de traitement ont été effectuées à l'Unité Endoscopique de l'Hôpital Militaire de Rabat. Les exigences de transfusion et les taux d'hémoglobine avant et après le traitement ont été enregistrés. L'échelle clinique de Chutkan a été utilisée pour évaluer le saignement avant et après le traitement.

Résultats:

67 patients, 36 hommes, 31 femmes. L'âge variait entre 46 ans et 79 ans avec un âge moyen de 59 ans. La radiothérapie avait été administrée pour traiter 33 cancers de la prostate, 29 cancers du col de l'utérus, 3 cancers du rectum et 2 cancers de l'anus. Le délai moyen d'apparition des symptômes après la radiothérapie était de 11 mois (entre 7 et 15 mois). Tous les patients avaient des rectorragies intermittentes ou quotidiennes. La gravité du saignement a été classée de 0 à 4 (échelle clinique de Chutkan).

Tous les patients allaient mieux avec un traitement CPA. Le nombre moyen de sessions CPA était de 2,2 (entre 1 et 6). Aucun des patients n'avait connu d'effets secondaires ou de complications significatives.

97% n'avaient plus de rectorragies récurrentes et ces saignements étaient significativement réduits à des tâches occasionnelles et négligeables chez 3% des patients.

La thérapie par CPA a entraîné une réduction du score de gravité moyen de 3,1 à 0,65. Une élévation du taux d'hémoglobine de 9.6 g/dl à 12.2 g/dl (gain de 2.6 g/dl). Aucune transfusion sanguine complémentaire n'avait été nécessaire.

Au cours de la période de suivi (moyenne de 12 mois), un patient a eu une récurrence de rectorragies qui avaient nécessitées deux séances répétitives.

La tolérance était bonne, sans complications liées au traitement à long terme.

Conclusion:

Cette étude rétrospective indique que la CPA est un traitement efficace, sûr et bien toléré pour les rectorragies causés par des rectites radiques hémorragiques chroniques. Il devrait être considéré comme un traitement de premier plan pour les rectites radiques.