Endoscopy 2018; 50(03): 350
DOI: 10.1055/s-0038-1623440
Posters
Georg Thieme Verlag KG Stuttgart · New York

Les hémorragies digestives hautes liées aux anti inflammatoires non stéroidiens: aspects endoscopiques

J El Atmani
1   Marrakech, Maroc
,
A El Farouki
1   Marrakech, Maroc
,
S Oubaha
1   Marrakech, Maroc
,
Z Samlani
1   Marrakech, Maroc
,
K Krati
1   Marrakech, Maroc
› Author Affiliations
Further Information

Publication History

Publication Date:
26 February 2018 (online)

 

Introduction:

Les lésions gastroduodénales hémorragiques provoquées par les médicaments sont souvent secondaires à la prise d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Cette fréquence élevée est en grande partie liée à l'automédication.

Le but de ce travail est d'étudier le profil épidémiologique et endoscopique des hémorragies digestives hautes liées aux AINS.

Matériels et Méthodes:

Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive concernant 78 patients ayant présenté une hémorragie digestive haute secondaire à une prise d'AINS, sur une période de 5 ans allant du mois 07/2011 au 12/2016.

Résultats:

Il s'agit de 78 patients, dont 63%(n = 49) était des hommes et 37% (n = 29) des femmes. L'âge moyen était de 45 ans (extrêmes: 16 ans – 80 ans. 26% de nos patients étaient suivis pour une pathologie rhumatismale, 10% pour une cardiopathie ischémique, et 4% pour AVC ischémique. L'automédication représentait 60%. Les anti-inflammatoire non stéroïdiens représentent 86% des cas, l'aspirine 14% des cas. Le tabagisme chronique a été noté dans 24%. Les hématémèses associées à des mélénas était présente dans 77% des cas, des mélénas 23% des cas, des épigastralgies atypiques 40%, un syndrome ulcéreux 15%. Tous nos malades étaient stables sur le plan hémodynamique. La FOGD avait montré: un ulcère bulbaire 60%, des ulcérations gastriques 10% et une bulbite érosive18%. Une oesophagite 8%, une pangastrite érythémateuse 4%, L'évolution sous traitement par inhibiteurs de la pompe à proton était bonne chez tous les malades. Les patients présentant une ulcération gastrique, ont bénéficié d'une biopsie ainsi qu'un contrôle endoscopique qui a montré une cicatrisation d'ulcère chez tous ces malades.

Conclusion:

Les hémorragies digestives hautes secondaires à la prise des AINS sont fréquentes, d'où l'intérêt de la prévention primaire (patients ayant des tares), et de l'information de la population ayant recours à l'automédication.