Endoscopy 2014; 46(04): 371
DOI: 10.1055/s-0034-1367544
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Commentaire de travail de M Sekiguchi et al., pp. 273

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Publication Date:
26 March 2014 (online)

Masau Sekiguchi, Haruhisa Suzuki, Ichiro Oda, Seiichiro Abe, Satoru Nonaka, Shigetaka Yoshinaga, Hirokazu Taniguchi, Shigeki Sekine, Ryoji Kushima, Yutaka Saito. Risk of recurrent gastric cancer after endoscopic resection with a positive lateral margin.

La dissection sous muqueuse endoscopique (ESD) peut être considérée comme un traitement de première intention des formes superficielles de cancer de l’estomac. Cependant, une résection endoscopique curative n’est pas toujours possible. L’autre option repose sur un traitement chirurgical par gastrectomie totale avec curage ganglionnaire. Etant donné le faible risque de dissémination lymphatique et métastatique de ces formes superficielles de cancer, il parait intéressant de déterminer des facteurs prédictifs de récidive afin d’éviter au plus grand nombre une prise en charge radicale devant une ESD incomplète.

Dans ce travail, 75 patients traités par dissection sous muqueuse, soit 78 lésions cancéreuses ont été suivis sur une période de 59,8 mois (12,7 – 162,7). Durant cette période, seulement 10 patients ont récidivé. A noter que durant ce suivi aucune dissémination lymphatique et métastatique n’a été signalée. En moyenne, la récidive survient à 13 mois (4 – 89). L’incidence cumulée des récidives à 5 ans est de 11,9 % (95% IC 5,8 % – 20,3 %). Après ESD, la surveillance repose sur un contrôle endoscopique et par imagerie tous les 3 – 6 mois. Cette prise en charge ne concerne que les adénocarcinomes bien différenciés traités par ESD avec une seule marge de résection latérale positive. La résection peut être en monobloc ou en “piece-meal”.

En analyse multivariée, le seul facteur de risque de récidive est la présence d’une marge latérale de résection positive supérieure à 6 mm. C’est uniquement dans ce cas qu’un traitement complémentaire soit par ESD, soit par gastrectomie couplée à un curage ganglionnaire est proposé au patient. Dans le cas d’un complément de résection endoscopique, il doit être réalisé précocement avant l’apparition d’une fibrose sequellaire.

Au total, 87 % des patients traités par dissection sous muqueuse pour un adénocarcinome bien différencié superficiel de l’estomac avec une marge de résection latérale positive ne semble nécessiter qu’une surveillance simple. Le seul facteur prédictif de récidive est la présence d’une marge latérale de résection supérieure à 6 mm. Ce cut-off semble être un critère de sélection de patients à haut-risque nécessitant un traitement complémentaire.