Planta Med 1960; 8(3): 263-274
DOI: 10.1055/s-0028-1101564
© Georg Thieme Verlag Stuttgart · New York

LA DIFFERENCIATION CHIMIQUE INFRASPECIFIOUE

G. Dillemann
  • Faculté de Pharmacie, Paris
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Publication Date:
15 January 2009 (online)

Résumé

En dehors des principes qui les constituent et permettent leurs manifestations vitales, les végétaux présentent la particularité d'élaborer des substances, dites «secondaires», dont on ignore généralement le rôle physiologique. De nombreux végétaux renferment de telles substances, mais chaque espèce diffère généralement des autres par la nature ou la plus moins grande abondance de ces composés particuliers., En général, toutes les plantes qui constituent une espèce ont sensiblement la même composition chimique. Cependant, à l'identité morphologique de ses représentants, base même de la distinction spécifique, ne correspond pas toujours une identité chimique. Cette constatation présente un grand intérêt en phar–macognosie, par exemple., La différenciation chimique à l'intérieur de l'espèce peut tenir à la variabilité de la teneur en certains principes d'un individu à l'autre, par suite de leurs caractères fluctuants, variabilité purement quantitative, mais qui peut aller jusqu'à présenter une apparence qualitative. Cette différenciation semble aussi pouvoir résulter de la présence exceptionnelle d'un principe chez certains individus, alors que ce principe fait entièrement défaut chez les autres., Le plus souvent, la fécondation croisée égalise les différences entre les individus et conduit à une population de caractère moyen. Certaines circonstances, autogamie, apogamie, isolement géographique, formation d'écotypes, longévité des plantes ligneuses, etc. peuvent concourir à la conservation d'une race d'un type particulier. Cette race naturelle se révèle à observation par la découverte d'un ou plusieurs de ses représentants. Cependant, son existence ne peut être affirmée que par une expérimentation biologique. Une différenciation chimique peut en effet apparaitre également par le mécanisme de l'hybridation en retour., Par ailleurs, à partir d'une population moyenne, il est parfois possible d'isoler une face chimique déterminée par une sélection portant sur un ou plusieurs caractères fluctuants., Si les différences chimiques de la race ainsi isolée sont suffisamment marquées, on sera alors en présence d'une véritable race chimique., Du point de vue théorique, rien ne parait s'opposer à ce qu'une telle race ne se distingue du type de l'espèce que par un chimisme particulier, sans aucune différence morphologique. Inversement, de faibles différences morphologiques entre deux espèces très voisines ne seraient pas nécessairement accompagnées par une différenciation chimique., En pratique, on connait des exemples (Trifolium repens, Ocimum canum) où l'on n'a pu constater aucune différence morphologique sensible, accompagnant de nettes modifications du chimisme. Dans d'autres cas (Digitalis pur pur ea), les différences morphologiques ne concordent pas avec les divers types chimiques., Si, par contre, la différence morphologique concorde exactement avec le chimisme, et si elle est suffisamment nette, on ne devra plus parler de race chimique mais créer une subdivision de l'espèce. Naturellement, la distinction de deux espèces, même si elle repose sur de minimes caractères différentiels, devra être conservée, encore même qu'elle s'accompagne d'une différenciation chimique plus facile à mettre en évidence (cas des Ribes odoratum et aureum).

Zusammenfassung

Man kann primäre und sekundäre Pflanzenstoffe unterscheiden. Art und Menge der sekundären Stoffwechselprodukte charakterisieren die einzelnen Arten.

In der Regel enthalten alle Individuen einer Art die gleichen Inhaltstoffe. Die morphologische Identität der Individuen, die die Basis für ihre Einreihung in die gleiche Art bildet, garantiert aber keineswegs ihre chemische Identität. Es können chemische Unterschiede innerhalb der botanischen Art auftreten, und solche interessieren natürlich die Pharmakognosie ganz besonders.

Die chemische Variation zwischen den Individuen einer Art kann rein quantitativ sein (wechselnder Gehalt an einem bestimmten Stoff) oder aber den Charakter eines qualitativen Merkmales annehmen (Verschwinden von bestimmten Stoffen; Auftreten neuer Stoffe).

Bei Kreuzbestäubern werden in der Regel die Unterschiede zwischen den einzelnen Individuen schnell verwischt. Es bildet sich eine Population mit mittleren Eigenschaften aus. Unter dem Einfluß bestimmter Faktoren (Autogamie, Apogamie, ökotypenbildung, geographische Isolierung, sehr lange Lebensdauer der Individuen) können jedoch bestimmte Genotypen bevorzugt oder sehr lange erhalten werden. Es kann eine chemische Rasse entstehen. Dem Beobachter offenbart sich das Vorhandensein einer solchen „Rasse« in der Natur bei der Analyse einzelner Individuen. Erst das biologische Experiment erlaubt es jedoch, mit Sicherheit chemische Rassen zu erkennen und zu charakterisieren, weil die chemischen Merkmale gleich den morphologischen plastisch sind. Eine Entstehungsmöglichkeit für chemische Rassen sieht der Autor in der introgressiven Hybridisation. Durch Artkreuzung und anschließende Rückkreuzungen mit einem der Eltern können bestimmte Merkmale in eine Art eingekreuzt werden.

Chemische Rassen können auch künstlich durch Auslese aus Mischpopulationen gezüchtet werden.

Theoretisch ist es denkbar, daß zwei Populationen sich ausschließlich durch chemische Merkmale unterscheiden (Idealfall der chemischen Rasse). Andererseits können morphologisch verschiedene Populationen chemisch identisch sein (Idealfall der rein morphologischen Sippe).

In der Praxis werden bei der infraspezifischen Differenzierung im einen Falle die morphologischen, im andern Falle die chemischen Unterschiede überwiegen.

Wenn morphologische und chemische Differenzierung Hand in Hand gehen, sollte man nicht von chemischen Rassen sprechen, sondern die verschiedenen Sippen nach den Regeln der Systematik als forma, varietas, subspecies oder species beschreiben! Oft werden chemische Merkmale es erlauben, bereits beschriebene, aber morphologisch wenig verschiedene Sippen besser zu charakterisieren.

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