Endoscopy 2011; 43(08): 930
DOI: 10.1055/s-0031-1291771
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Commentaire de travail de J. T. Jensen et al., pp. 716

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Publikationsdatum:
10. Februar 2012 (online)

J. T. Jensen, P. Vilmann, T. Horsted, P. Hornslet, U. Bodtge, A. Banning, A. Hammering. Nurse-administered propofol sedation for endoscopy: a risk analysis during an implementation phase

L’étude de Tensen et al rapporte les résultats de la mise en œuvre d’un programme de sédation par propofol administré par une infirmière diplômée et formée, au cours des endoscopies hautes et basses. Cette expérience danoise entre dans le cadre d’un programme de formation des médecins endoscopistes et des infirmières d’endoscopie comptant 2,5h pour les 1ers et 6h pour ces dernières. Une fois cette formation achevée (administration du propofol, surveillance circulatoire et ventilatoire, gestion des incidents), le déroulement des endoscopies chez les 1764 1ers patients (1822 endoscopies) a été observé et les effets indésirables répertoriés. Un épisode de désaturation a été constaté dans 78 cas (4.4%), plus fréquent au cours des endoscopies hautes (5.7%) que des coloscopies (2.9%, P=0.007). Une assistance ventilatoire était nécessaire dans19 cas (1.1%) et l’intervention d’un médecin anesthésiste 10 fois, dont 2 nécessitaient une intubation trachéale. Une modification de la pression artérielle de plus de 20mmHg était notée chez 451 patients (26%). L’analyse montrait par ailleurs une nette décroissance de la fréquence des effets indésirables avec l’expérience acquise par les infirmières au cours de l’étude. Ce travail n’est pas le premier à montrer la faisabilité de la sédation par propofol administrée par le personnel non anesthésiste: 6 autres études totalisant plusieurs dizaines de milliers d’endoscopies l’ont établi au cours des 10 dernières années, avec des taux de désaturation entre 0.9 et 6.7%. Elle montre cependant l’importance de la formation préalable, l’effet de l’expérience rapidement acquise, l’utilité de la présence sur le site d’un anesthésiste pour les quelques cas où les premières mesures s’avèrent insuffisantes. Dans le contexte français, alors que s’ouvre la possibilité de développer ce type de pratique en endoscopie, cette étude peut servir de modèle d’évaluation.