Abstract
The efficacy of antidepressants is well established in major depressions, especially
those with melancholic features. However, some anxiolytics also appear to have antidepressant
properties at least for outpatients. - 118 outpatients (25 males, 93 females, age:
18-60) with major depression according to DSM-III criteria, neither melancholic nor
suicidal, reaching at least 27 on Montgomery and Asberg depression rating scale (MADRS)
and 19 on Hamilton anxiety rating scale (HARS) accepted to participate this double
blind study carried out by 15 G.P.s coordinated by 3 psychiatrists. After a one week
placebo wash-out-single-blind period, they were randomly, double blind, assigned to
one of the two following groups: PR treated with prazepam (30-60 mg), a benzodiazepine
anxiolytic or CL treated clomipramine, an imipramine antidepressant (75-150 mg). -
Patients were evaluated at days 0, 7, 14, and 28, using MADRS, HARS, Clinical Global
Impression and Hopkins symptoms check list 58. In addition, G.P.s had to meet monthly
for a case discussion group. - Results: groups were comparable at day 0. A highly
significant improvement of MADRS and HARS scores (p< 0.001) was observed in the total
population. For the completer population evolution was also significantly positive
in all the parameters studied but, considering MADRS and HSCL scores, a difference
in favor of CL is observed. Considering the severity of depression (MADRS over or
under 30 at DO), a difference in favor of CL is observed in the more severely depressed
group with MADRS (p<0.01) and HARS (p<0.05), but there is no difference for the less
severely depressed group. The number of drop outs was more important in the CL group
(15) than in the PR group (4). - If both the molecules are efficient for depressed
outpatients treated by G.P.s, should we prefer a more efficient but less well tolerated
treatment inducing more drop-outs or should we use a less efficient treatment, inducing
less drop outs. Complementary studies including a cut-off point for differentiating
"a priori" initial severity and side effects tolerance will possibly answer that question.
Résumé
Bien que l'efficacité des antidépresseurs soit assurée dans les dépressions majeures,
en particulier s'il existe des traits mélancoliques, de nombreuses études montrent
qu'en ambulatoire, d'autres molécules telles que par exemple les benzodiazépines (BZD)
peuvent, également, être utilisées avec succès. - Dans cette étude réalisée par quinze
médecins généralistes coordonnés par 3 psychiatres, 118 patients âgés de 18 à 65 ans,
déprimés majeurs selon les critères du DSM III, non mélancoliques ni suicidaires et
atteignant un score d'au moins à la «Montgomery and Asberg depression rating scale»
(MADRS) et 19 à la «Hamilton anxiety rating scale» (HARS), ont accepté de participer
à cette étude. Après une semaine de wash- out complet sous placebo, ils ont été répartis,
de facon randomisée, en deux groupes et traités en double aveugle: le premier groupe
était sous prazépam (PR), un anxiolytique benzodiazépinique (30 à 60 mg) et le second
sous clomipramine (CL), un antidépresseur imipraminique (75 à 150mg). - Les patients
étaient évalués à J0, J7, J14 et J28. De plus, les généralistes devaient se réunir
mensuellement pendant 90 minutes pour discuter librement de chaque cas. - Les résultats
montrent une amé-lioration significative de la dépression et de l'anxiété dans les
deux groupes. Parmi les patients qui ont terminé l'étude, existe une différence en
faveur de la clomipramine en ce qui concerne la MADRS mais non la HARS (tableaux 1
et 2). - Si les patients sont séparés en deux groupes en fonction de la gravité de
la dépression au moment de l'inclusion (MADRS < 30 et MADRS > 30), il existe une difference
en faveur de CL pour le groupe le plus sévère (tableaux 3 et 4). Enfin, le nombre
de patients ayant abandonné en cours de traitement est plus important dans le groupe
CL que dans le groupe PR. - II apparait donc clairement que les patients déprimés
majeurs et anxieux suivis en ambulatoire par des médecins généralistes peuvent être
traités favorablement par le prazépam, particuliérement ceux dont le score à la MADRS
est inférieur à 30. Faut-il, en définitive, dans les dépressions ambulatoires, préférer
un antidépresseur plus efficace, mais dont la tolérance inférieure risque d'entrainer
un plus grand nombre d'abandons de traitement ou à l'inverse faut-il prescrire une
BZD moins efficace mais mieux acceptée? Seules des études complémentaires, prévoyant
a priori l'établissement d'un seuil de gravité initiale et de tolérance aux effets
secondaires permettrait de répondre à cette question.