Résumé
L’étude du comportement des plaquettes de rat en plasma citraté et hépariné en microscopie
de phase et en photométrie nous a montré les faits suivants:
1. elles ne s’étalent pas spontanément au verre mais le font parfaitement en présence
d’ADP.
2. elles ne s’agrègent ni spontanément entre lame et lamelle, ni en présence d’adrénaline,
5-hydroxytiyptamine et nicotine.
3. elles s’agrègent en présence d’ADP qui à fortes doses entraîne entre lame et lamelle
la formation d’un réseau fibrillaire au voisinage des agrégats.
4. l’héparine favorise l’agrégation jusqu’à la concentration de 100u/ml et l’inhibe
à plus fortes concentrations.
5. au cours de la conservation à + 4° C, les plaquettes conservent partiellement leur
capacité de s’agréger jusqu’au 6ème jour tandis qu’elles perdent progressivement leur
aptitude à se désagréger. La conservation est meilleure en citrate qu’en héparine,
à + 4° qu’à + 20°.
6. l’adénosine n’inhibe pas l’agrégation plaquettaire qui est seulement modérément
entravée par de fortes doses d’AMP - (comparativement aux doses d’ADP utilisées).
7. le plasma pauvre en plaquettes de rat inactive l’activité agrégeante de l’ADP beaucoup
plus vite que le plasma pauvre en plaquettes humaines. Cette activité, influencée
par la température et l’anticoagulant paraît jouer un rôle important dans l’évolution
des phénomènes étudiés, particulièrement dans la rapide désagrégation plaquettaire.