Endoscopy 2007; 39(11): 1028
DOI: 10.1055/s-0032-1308879
Commentaires
© Georg Thieme Verlag KG Stuttgart · New York

Commentaire de travail de B.-S. Sheu et al., pp. 942

Further Information

Publication History

Publication Date:
13 March 2012 (online)

B.-S. Sheu, H.-C. Cheng, Y.-J. Yang, H.-B. Yang, J.-J. Wu. La mauvais état dentaire, facteur de risque de la réinfestation par Helicobacter pylori

Ce travail aborde la question de la récidive, après éradication contrôlée par test respiratoire, de l'infection par H Pylori au niveau gastrique, dans une série de 359 patients taîwanais. Tous ces patients étaient éradiqués avec succès par une première tri-thérapie. La question posée était celle d'une responsabilité d'un mauvais état dentaire (caries, gingivites) comme facteur favorisant de cette récidive de l'infection gastrique, en partant du rationnel que la bouche, surtout en mauvais état, constitue un réservoir de ce germe. L'étude était prospective, et les patients étaient revus à 1, 2 et 3 ans avec un contrôle du test respiratoire Urée C13. Près de 43% des patients (159) présentaient initialement un “mauvais état dentaire”, dont 53 suivaient après éradication des soins dentaires adaptés (groupe “traitement dentaire”). Les taux de récidive à 1, 2 et 3 ans étaient significativement plus élevés dans le groupe “mauvais état dentaire” que dans le groupe “bon état dentaire” (13%, 18% et 20% vs 3.5,2.8 et 3.8% respectivement). Le groupe des patients recevant secondairement un traitement dentaire rejoignait le groupe “bon état dentaire” en termes de récidive à partir de 2 ans. Le niveau socio-économique bas était aussi un facteur de récidive tardif (3 ans) de H. Pylori, mais sans être lié à l'état dentaire. Ce travail montre la possibilité d'une cause un peu inattendue (et indépendante de la résistance aux antibiotiques, qui cependant n'a pas été abordée) à la récidive, après éradication bien contrôlée, d'une infection par H Pylori. Même si l'aspect physiologique (culture à partir de prélèvements dentaires) n'est pas évoqué, et même si l'on peut penser que moins de 43% des français présentent un mauvais état dentaire, cet élément est sans doute ou peut-être à prendre en compte dans la prise en charge des patients infectés par H. Pylori. La question de la publication de cette étude dans un journal d'endoscopie peut être posée.