Endoscopy 2012; 44(07): 719
DOI: 10.1055/s-0032-1309992
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Commentaire de travail de E. J. Williams, pp. 674

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Publication Date:
21 June 2012 (online)

E. J. Williams, R. Ogollah, P. Thomas, R. F. Logan, D. Martin, M. L. Wilkinson, M. Lombard What predicts failed cannulation and therapy at ERCP? Results of a large-scale multicenter analysis

Les auteurs se sont servis d’une étude de la British Society of Gastroenterology menée sur 1 an dans 66 centres hospitaliers anglais qui a enregistré prospectivement les données de toutes les CPRE durant cette période (5264 procédures) pour identifier les facteurs prédictifs d’échec de cannulation profonde des voies bilio-pancréatiques et d’échec thérapeutique de la CPRE. Considérant les 3209 patients dont c’était la première CPRE (papille vierge), le taux de succès de cannulation profonde était de 84 %. Les traitements envisagés étaient complets dans 70 % des cas, incomplets dans 19 % des cas et le traitement était considéré comme un échec dans 11 % des cas. Les causes d’échec de cannulation profonde en analyse multivariée étaient : un montage chirurgical de type Billroth, la nécessité d’une pré-coupe, l’injection sous-muqueuse de produit de contraste, l’intention d’accéder aux 2 canaux biliaire et pancréatique comparativement à un seul canal et à un moindre degré, la présence d’un ampullome et le démarrage de la procédure par un junior en formation. Le nombre de procédures réalisées par opérateur dans l’année et le type d’hôpital général ou universitaire n’étaient pas associés à l’échec de cannulation profonde. Concernant les causes de procédure thérapeutique incomplète, 5 facteurs sortaient en analyse multivariée : un montage chirurgical de type Billroth, la nécessité d’une pré-coupe, la taille et le nombre de calculs, la nécessité d’intervenir sur le canal pancréatique et la nécessité de poser une prothèse biliaire.

Cette étude ne fait que confirmer des facteurs de risques d’échec de cannulation profonde et des procédures thérapeutiques classiques déjà décrit. En revanche, elle ne montre pas, comme d’autres études, que l’expérience de l’endoscopiste par son volume important d’examens augmente ses performances. Elle pose par contre la question de l’influence des juniors en formation qui doivent être encadrés dans des centres performants (cannulation profonde > 90 %) et dont le nombre de tentatives et le temps passé pour une cannulation profonde doit être minimisé pour ne pas compromettre la réussite de la procédure.