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DOI: 10.1055/s-2004-820744
Pose d’une prothèse ésophagienne sous contrôle endoscopique seul: Evaluation de la faisabilité et de l’innocuité de cette procédure
Objectif: L’accès à une salle de radioscopie est parfois difficile dans certains centres et entraîne un retard de la prise en charge voire le transfert de malades vers un autre centre pour une pose de prothèse ésophagienne. Par ailleurs, la répétition des examens radioscopiques expose le personnel à des doses importantes. Le but de cette étude a été d’évaluer la faisabilité et l’innocuité de la pose d’une prothèse ésophagienne sous contrôle endoscopique seul. Matériels et Méthodes: De janvier 2002 à août 2003, 22-malades ont été inclus pour une pose de prothèse ésophagienne sous contrôle endoscopique seul. Le matériel utilisé était une prothèse ésophagienne expansive couverte à libération proximale (Ultraflex, Boston Microvasive®), qui par sa libération initialement proximale permet cette procédure. La technique de pose était la suivante: introduction d’un gastroscope de petit calibre (Olympus:GIF160) jusqu’au niveau de la lésion avec franchissement si possible de celle-ci. Une évaluation endoscopique de la longueur de la sténose était alors effectuée. En cas de sténose infranchissable par le gastroscope, des dilatations aux bougies de Savary (diamètre maximal 11mm) étaient réalisées après passage d’un fil guide Jagwire 0,035 inch (Boston Microvasive) ou de Savary au-delà de la sténose. Cette dilatation permettait ensuite le franchissement de la sténose par le gastroscope et l’évaluation de sa longueur. Le pose prothèse étaitensuite introduit sur le fil guide et la collerette supérieur de la prothèse était placée au-dessus du pôle supérieur de la tumeur sous contrôle endoscopique (endoscope introduit en parallèle). Le largage de la prothèse était alors effectué sous contrôle endoscopique permanent. Résultats: Les indications d’une pose de prothèse ésophagienne étaient une sténose tumorale (n = 18) et une fistule éso trachéale (n = 4). La sténose siégeait au niveau du 1/3 supérieur (n = 4), 1/3 moyen (n = 5) et 1/3 inférieur (n = 9). La pose d’une prothèse ésophagienne a été réalisée chez 21/22-malades. Dans un cas une sténose du 1/3 supérieur anfractueuse n’a pas permis l’utilisation de cette procédure. Le transit ésophagien de contrôle a confirmé le bon positionnement de la prothèse chez les 21-malades. Des complications ultérieures sont survenues dans 4 cas: obstruction par un envahissement tumoral extra prothétique (n = 2) ou par un bezoard (n = 1) et perforation ésophagienne par les mailles de la collerette supérieure. Conclusion: La pose d’une prothèse ésophagienne à libération proximale est réalisable sous contrôle endoscopique seul, de façon sûre et efficace. Elle permet donc de pallier la carence de certains centres en matériel de radioscopie.