Commentaire de travail de L. Favre et al., pp. 604

L. Favre, F. Borle, D. Velin, D. Bachmann, H. Bouzourene, G. Wagnieres, H. van den Bergh, P. Ballabeni, T. Gabrecht, P. Michetti, S. Schreiber, M.-A. Ortner. Low dose endoluminal photodynamic therapy „improves murine T cell-mediated colitis

La thérapie photodynamique (PDT) a des applications en endoscopie digestive, en particulier pour le traitement de tumeurs digestives superficielles oesophagiennes ou biliaires. Son effet est lié à la concentration préférentielle du photosensibilisant dans les cellules en prolifération rapide, comme les cellules tumorales, mais aussi les cellules de l’inflammation et du système immunitaire impliquées dans certaines maladies inflammatoires. C’est cette propriété qui fait de la PDT, utilisée à faible dose, une méthode théoriquement intéressante pour le traitement des poussées inflammatoires de maladies inflammatoires comme les MICI, dont le traitement, malgré les progrès récents, reste difficile chez de nombreux patients. Les auteurs suisses de cette étude, déjà connus pour leurs travaux sur la PDT, ont eu l’idée de tester celle-ci à faible dose (LDPDT) dans un modèle murin de maladie de Crohn, suivie endoscopiquement et histologiquement. La comparaison d’un groupe de souris traitées avec un groupe non traité montre une réduction de l’indice de sévérité endoscopique établi par les auteurs après traitement par LDPDT. Une réduction de la sévérité histologique, de l’expression des cytokines proinflammatoires IL6 et IF gamma, du nombre de lymphocytes T CD4 intra-muqueux et une augmentation des lymphocytes T CD4 en apoptose étaient également observés dans le groupe traité par comparaison au groupe contrôle. Devant ces résultats encourageants, les auteurs ont entrepris une étude clinique pilote.