Endoscopy 2010; 42(07): 611
DOI: 10.1055/s-0031-1291879
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Commentaire de travail de N. C. M. van Heel et al., pp. 536

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Publication Date:
20 March 2012 (online)

 

N. C. M. van Heel, J. Haringsma, M. C. W. Spaander, M. J. Bruno, E. J. Kuipers. Rôle des prothèses oesophagiennes dans la prise en charge de la dysphagie par compression extrinsèque

Le rôle des prothèses oesophagiennes dans la prise en charge de la dysphagie par compression extrinsèque est très discuté en raison d’un haut risque de migration, d’une mauvaise tolérance et efficacité. Cette équipe Néerlandaise rapporte les résultats d’une étude prospective. 50 patients ont été traités par mise en place d’une prothèse métallique expansive pour compression extrinsèque d’origine maligne: 23 cancers bronchiques; 16 médiastinite néoplasique sur cancer de l’œsophage.

Comme prévisible, il n’y a pas eu de problème de mise en place de la prothèse. Par contre, le taux de complication était élevé (10%) avec 2 perforations et 3 hémorragies. Il n’était pas dit si une dilatation avait été réalisée avant pose de la prothèse et deux des hémorragies ont été mortelles. La tolérance n’était pas très bonne puisque 18% des patients ont souffert de douleur thoracique modérée. La dysphagie a ércidivé chez 16% des patients, avec un traitement par nouvelle prothèse efficace. . La médiane de survie était de 44 jours, la médiane de perméabilité de la prothèse était de 46 jours.

L’association et le rôle d’un traitement adjuvant par radio-chimiothérapie n’était pas précisé. On sait pourtant que c’est un facteur influant sur la morbidité et la tolérance de la prothèse oesophagienne. Cette étude montre que le traitement par prothèse oesophagienne de la dysphagie par compression extrinsèque peut être efficace mais au prix d’une lourde morbidité, voire mortalité et une tolérance discutable.