Endoscopy 2010; 42(02): 183
DOI: 10.1055/s-0031-1291835
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Commentaire de travail de S. Y. Nam et al., pp. 109

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Publication Date:
16 March 2012 (online)

S. Y. Nam, I. J. Choi, K. W. Park, K. H. Ryu, B. C. Kim, D. K. Sohn, B. H. Nam, C. G. Kim. Risque de gastropathie hémorragique après preparation colique contenant une solution de sodium phosphate

Cette série prospective consécutive propose de déterminer si à l'instar du côlon la préparation par hydrogénophosphate de sodium (NaP) peut augmenter le risque de gastrite hémorragique. Dans une cohorte de 24 341patients explorés (20 070 par FOGD plus coloscopie et 4271 par FOGD seule) pour dépistage de cancer colorectal, les prévalences de la gastropathie hémorragique a été établi et une analyse multivariée réalisée parmi seulement 12132 de ces patients: la gastrite hémorragique était décrite en 4 stade; à=pas de lésion, 1=hémorragies muqueuse isolées, 2=1 ou 2 érosions, 3=plusieurs (3 à 10 érosions) et 4=plus de 10 érosions.

La gastrite «hémorragique» était présente chez 1.6% et 4.0% des 4271 et 20070 patients respectivement explorés par FOGD seule ou FOGD plus coloscopie. Ainsi le risque relatif de gastrite hémorragique était significativement multiplié par 2.5 (IC 95%: 1.9-3.27) y compris après ajustement pour les autres facteurs de risque avec un RR 1.92 (IC 95%:1.34--2.74). D'autres facteurs était liés indépendamment à la gastrite hémorragique (sexe masculin, IMC < 20Kg/m2, consommation de traitement anti-hypertensif ou d'AINS présence d'un ulcère duodénale et absence d'infection par Hélicobacter pylori. La présence d'aphte colique lié à la préparation par NaP était décrite chez 0.6% des 20070 patients.

Outre que l'étude multivariée ne porte que sur la moitié des patients (12132/24341) car les données cliniques ou la présence d'HP étaient non renseignées dans 5273 cas et 6936 cas respectivement il est étonnant que la les lésions aphtoïdes coliques ne soient décrites que dans 0.6% puisque habituellement jusqu'à 24% des sujets préparés par NaP. Enfin, il aurait été pertinent de disposer d'une étude de reproductibilité du classement de la gastrite hémorragique en 5 grade ou en 3 classes (légère, modéré, sévère) ce d'autant que la prise d'acetyl salicylique dans cette cohorte n'était pas associée à la présence (prévalence 3,7 versus 2,7%, ns) de lésions décrites comme gastrite hémorragique dont les grades 2, 3 et 4 comportent exclusivement des érosions (et non pas des suffusions hémorragiques ou aphtoïdes).

Donc, il s'agit d'une potentielle cause d'érosions ou de lésions aphtoïdes gastrique à connaître mais dont la nosologie doit être précisée et validée prospectivement en étude cas – témoins…à connaître mais surtout histoire à suivre.